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La qualité de l’air à l’intérieur des espaces de travail a un impact direct sur la santé et la productivité des équipes. Lorsque les locaux sont fermés, plusieurs éléments comme les poussières, COV, virus et odeurs, s’accumulent et mettent à mal le bien-être. Pour y faire face efficacement, il faut choisir une solution adaptée. Cet article identifie, compare et oriente le choix entre les purificateurs autonomes, les solutions intégrées et les technologies de filtration pour les espaces de travail.

Purificateurs autonomes : quand les privilégier et quelle technologie choisir ?

Les purificateurs autonomes sont idéaux pour les bureaux où la ventilation mécanique est peu performante ou insuffisante. C’est le cas des bureaux partagés, des salles de réunions ou des open-spaces. Ces dispositifs sont utiles pour compenser une qualité d’air moyenne sans effectuer des travaux lourds. Dans ce contexte, les solutions avec des filtres HEPA sont la référence pour ce qui est de capter les particules fines, les bactéries et les aérosols. Quand un filtre HEPA est correctement dimensionné, il est en mesure de capturer la quasi-totalité des particules >0,3 µm. Il réduit aussi la concentration d’aérosols infectieux en suspension.

Pour réussir le choix d’un purificateur autonome, il faut se baser sur le CADR (le débit de purification), la surface couverte et la capacité à renouveler l’air plusieurs fois par heure pour l’espace ciblé.

Systèmes centraux (CTA/VRF) vs appareils locaux : pour quels usages ?

 

Les systèmes centralisés (traitement d’air via CTA, filtres intégrés au réseau de ventilation) conviennent aux bâtiments tertiaires dotés d’une installation HVAC moderne et d’un entretien régulier. En effet, ils assurent un traitement global de l’air et évitent la multiplication d’appareil.

Quant aux unités locales, en l’occurrence les purificateurs de table ou colonnes, elles sont plus rapides à déployer. Elles sont flexibles et pertinentes pour les interventions ponctuelles.

La meilleure pratique pour une entreprise est souvent de combiner. Cela consiste à améliorer la ventilation générale et à positionner les purificateurs autonomes dans les zones à forte densité d’occupation ou mal ventilées.

Comparatif des technologies

Chaque technologie présente sa particularité.

  • HEPA (filtration mécanique) : elle est connue pour son efficacité élevée pour les particules et les aérosols. Elle est utile pour réduire la charge particulaire et certains agents transmissibles ;
  • Charbon actif : c’est un complément utile pour l’élimination des odeurs et composés organiques volatils. Il est rarement suffisant seul pour la charge particulaire ;
  • UV-C/photocatalyse/ionisation : ces technologies peuvent inactiver ou détruire certains micro-organismes. Néanmoins, elles dépendent de la conception. Bien que fréquemment proposées en complément, elles nécessitent une attention particulière à cause des risques de sous-performance ou la production de sous-produits.

Pour une grande majorité des bureaux, une filtration mécanique HEPA de classe adaptée en combinaison avec un préfiltre et un filtrage au charbon actif ni nécessaire est déjà une solution robuste.

Critères pratiques pour choisir un appareil

Pour choisir un appareil de filtration d’air, voici les critères à examiner :

  • CARD/surface couverte : calculez le renouvellement d’air nécessaire [nombre de volumes/heure]. Choisissez un appareil en mesure de fournir 4 à 6 renouvellements par heure pour les zones denses ;
  • Niveau sonore : un purificateur bruyant réduit le confort et la concentration. Vérifiez donc le niveau sonore en mode nominal et mode nuit ;
  • Maintenance et coût total : l’entreprise doit prévoir la maintenance comme un poste récurrent. Cela inclut aussi le coût des filtres HEPA de remplacement, la fréquence de changements, l’accessibilité et le coût énergétique ;
  • La certification et les garanties : il faut toujours privilégier des appareils testés (CARD mesuré) et des fournisseurs qui garantissent la traçabilité des performances et la disponibilité des pièces.

En veillant à ces critères, l’entreprise augmente ces chances de choisir et de déployer un appareil qui assure des résultats considérables, afin de réduire les risques pour la santé, l’absentéisme et préserver le bien-être des équipes.

Décision finale : méthode étape par étape pour l’entreprise

Pour prendre une décision finale, voici la méthode la mieux adaptée, étape par étape :

  • Audit rapide : mesurer le CO2, les COV et particules fines dans les zones critiques ;
  • Prioriser : en cas de ventilation insuffisante, procéder au déploiement de plusieurs purificateurs autonomes sur postes densément occupés. Si la CTA est moderne, renforcer les filtres centraux et la maintenance ;
  • Choisir le modèle : CADR adapté, HEPA certifié + préfiltre et option charbon au besoin pour COV ;
  • Établir un plan d’entretien : calendrier de remplacement des filtres, suivi consommation énergétique, mesure de performance post-installation.

Pour les espaces de travail, il faut privilégier d’abord la solution la plus adaptée à l’infrastructure. Il peut s’agir d’un renforcement des filtres centraux si possible, ou des purificateurs autonomes dimensionnés. Les filtres HEPA restent cependant la base fiable pour la réduction des particules et aérosols. À cela, il faut ajouter du charbon actif pour les odeurs et une maintenance rigoureuse. Pour un meilleur rapport efficacité/coût, il faut miser sur une stratégie mixte, comme une ventilation + une filtration ciblée.